Sur la commune de Congrier, canton de Saint-Aignan-sur-Roë se dressait la chapelle de St Lézin. On peut en effet dire, se dressait, car aujourd’hui elle est à l’état de ruine. Le mobilier a été mis à l’abri par un habitant de La Boissière en attendant de retrouver une place dans un oratoire dédié à St Lézin.

En 1973 Madeleine Pré lançait un appel pour la sauvegarde de la chapelle. Pendant vingt ans l’édifice n’a cessé de changer de propriétaires restés indifférents à son l’état. Actuellement elle n’a plus de toiture et les murs s’écroulent.

La chapelle a succédé à une autre plus importante entourée d’un cimetière. Celle-ci avait disparu en 1780 lors de l’établissement de la carte du géographe Cassini.

La construction de l’édifice actuel date de 1810.

La légende attribue à Saint Lezin la découverte, à la fin du 6ème siècle, de la fissilité du schiste ardoisier. Les « perrayeurs », nom attribué aux ouvriers des ardoisières, le reconnaissent comme leur saint patron. Saint Lezin est originaire de Bourgogne ; il était parent ou allié du Roi Clotaire II qui le nomma comte d’Anjou. Puis après avoir renoncé à cette fonction il devînt moine, vocation qui le conduisit à l’épiscopat. Il fut nommé ainsi évêque d’Angers.

Dès le milieu du 15ème siècle des carrières d’ardoises sont exploitées sur la commune de Congrier. En 1456 l’ardoisière de la Roche Charbonneau appartenant aux moines de l’abbaye de La Roë fournissait 16000 ardoises pour la construction et l’entretien du château de Laval. Saint Lézin évoque donc l’exploitation ancienne du schiste ardoisier et l’oratoire en est le symbole.

Relever cet édifice peut sembler utopique mais il serait possible, à moindre frais, avec un peu de bonne volonté, de trouver une solution permettant de concilier la préservation de ce lieu et la sécurité des visiteurs. Quelques personnes y pensent : il suffirait qu’un plus grand nombre s’investissent pour que le projet aboutisse. Dans ces conditions, il serait envisageable de remettre en place tout ou partie du mobilier.

Ce lieu est unique et bien que sur une propriété privée, il fait partie du patrimoine collectif.